Harm principle

Première édition de De la liberté
Le harm principle est énoncé pour la première fois dans De la liberté.

Le harm principle (traduit principe de non-nuisance[1] ou principe du tort[2]) est un principe de philosophie politique et morale. Il énonce que la société ne peut contraindre un individu contre sa volonté que pour une seule raison : empêcher de causer du tort à autrui (to prevent harm to others).

Il a été formulé par John Stuart Mill dans son ouvrage De la liberté[3] en 1859. Selon Mill, la société n'a rien à objecter aux comportements individuels qui ne concernent pas autrui. Contraindre ou punir quelqu'un pour son propre bien n'est pas légitime. On peut l'inciter à adopter un comportement "sage" ou "meilleur pour lui", mais pas le forcer à agir.

Le harm principle est très influent au sein de la tradition libérale, qui l'interprète souvent comme un principe uniquement politique. Il pose néanmoins des difficultés d'interprétations. La définition du tort (harm) et d'autrui (others) font l'objet de débats et plusieurs compréhensions du harm principle existent.

L'expression "harm principle" n'est pas de Mill lui-même. Elle a été forgée par Joel Feinberg en 1973[4].

  1. Par exemple dans Ruwen Ogien, L'éthique aujourd'hui, Gallimard, coll. Folio Essais, 2007,p. 20, note 6.
  2. Par exemple [1] et [2]
  3. John Stuart Mill, De la liberté, trad. Laurence Lenglet à partir de la traduction Dupont White, Gallimard, coll. Folio Essais, p. 74-75
  4. Joel Feinberg,,Social Philosophy, Englewood Cliff, Prentice-Hall, 1973, p. 25-26

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